REPORTAGE – Premier port français en termes de trafic de marchandises, brassant près de trois millions de conteneurs par an, la ville est aussi la principale porte d’entrée de la cocaïne sur le territoire.
Envoyé spécial au Havre
Au pied de grues qui tendent leur bras trapu vers un ciel plombé, les mastodontes marins croulant sous le fardeau accostent et appareillent dans un ballet presque impeccable. Parfois grands comme la tour Eiffel, ils attendent, comme alanguis dans le clapotis poisseux du port, que les cavaliers déchargent les montagnes de marchandises qui viennent de franchir les océans. Un à un, les conteneurs, longs de 20 à 40 pieds, sont déposés à quai et rejoignent un dédale de «boîtes» sagement alignées. Le maquis métallique s’étend à perte de vue. Sur chaque terminal, la noria ésotérique se joue sans trêve, derrière de hautes grilles protégées de barbelés et hérissées de caméras, avec des zones à «accès réservés» maintenant au loin le chaland et les importuns.
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