RÉCIT – Bruno Garcia-Cruciani a été condamné mercredi à la perpétuité, pour avoir assassiné en mars 2019 en Corse la mère de ses enfants, Julie Douib. La jeune femme, qui avait porté plainte à plusieurs reprises, est devenue après sa mort un emblème de la lutte contre les violences conjugales. La sévérité du verdict renforce ce symbole.
Envoyée spéciale à Bastia.
À la fin de sa relation avec Bruno Garcia-Cruciani, Julie Douib laissait dans sa voiture un «kit» contenant quelques vêtements et affaires de toilette. Lorsque son compagnon la forçait à quitter leur domicile après une dispute, elle avait ainsi de quoi tenir quelques jours, avant qu’elle ne soit autorisée à rentrer chez elle.
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Pendant cinq jours, la cour d’assises de la Haute-Corse a bu jusqu’à la lie l’amer bouillon de ces petits récits, tous aussi glaçants les uns que les autres, tous révélateurs de la «descente aux enfers» qu’a subie Julie Douib auprès de celui qu’elle croyait être son «prince charmant». Un homme qui l’insultait, l’humiliait, la frappait, comme il l’avait d’ailleurs fait avec sa précédente conjointe. Qui la traquait après leur séparation, survenue fin septembre 2018, et ne supportait pas qu’elle fréquente une autre personne. Qui a fini par la tuer, un dimanche de mars 2019. Qui a finalement été condamné, mercredi en fin de journée, à la réclusion
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