Le bronze de Lamoricière, «vainqueur d’Abd el-Kader», est menacé de déboulonnage.
Nantes
Depuis cinquante-trois ans, les habitants passent devant sans y prêter attention, le long de l’église paroissiale de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, en Loire-Atlantique, à 25 kilomètres au sud de Nantes. Pourtant, cette statue en bronze du général Louis Juchault de Lamoricière (1806-1865), sabre au clair, chéchia crânement posée sur la tête, en impose: 6,6 tonnes, 5 mètres de haut sur un large socle où figure un zouave sonnant la charge. On y trouve aussi une petite plaque rappelant qu’il est le «vainqueur (de l’émir, NDLR) Abd el-Kader – 1847». Car c’est bien l’histoire de la conquête de l’Algérie par la France qui remonte aujourd’hui à la surface.
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Tout débute avec l’éditorialiste de LCI, Jean-Michel Apathie, qui se scandalise depuis plusieurs mois qu’une école élémentaire de Paris porte le nom de Lamoricière. «Le plus inhumain des généraux de la conquête d’Algérie», dénonce-t-il, en faisant référence à l’historien anticolonialiste Charles-André Julien. Cet hiver, des Philibertins lui…
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