L’extrême droite française existe. Elle est désormais assumée, vécue, défendue comme solution, dotée d’une foule et de communs porteurs forts. Elle a ses électeurs, qui ne reculent plus dans l’ombre et se proposent, dans un monde de démantèlement des nations et des frontières, dans un univers d’effroi face à la dissolution, comme une solution de survie, pas de vie. L’extrême droite est désormais survivaliste, premier constat.
Ce qui lui manque en France, c’est une figure, un visage. Elle n’en a eu ni avec la première génération des Le Pen, ni avec la seconde. C’est l’expression la plus secrète de son échec : l’extrême droite n’arrive pas à inventer un chef, elle qui se propose d’inventer un avenir. On le voit avec Marine Le Pen, comme démodée dans ses convictions, décalée face à l’expe…
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