« Moi j’ai les mains sales. Jusqu’aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après ? Est-ce que tu t’imagines qu’on peut gouverner innocemment ? » fait dire Jean-Paul Sartre à Hoederer, dirigeant d’un imaginaire « parti prolétaire », à propos du mensonge en politique dans la pièce Les Mains sales. Toujours les mains ont inspiré artistes et auteurs comme un obscur objet de pouvoir. Une « machine prodigieuse », écrivait Paul Valéry, fasciné par cet organe qui « giration à giration frappe et bénit, reçoit et donne, alimente, prête serment, bat la mesure, lit chez l’aveugle, parle pour le muet, se tend vers l’ami, se dresse contre l’adversaire… » Au Moyen Âge, la main de justice, sceptre couronné d’une main aux trois doigts levés, symbolise l’autorité judiciaire du roi.
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