Jusqu’ici, les Américains et les Européens n’ont pas ressenti le besoin de définir leurs objectifs en Ukraine. Il s’agissait, dans l’urgence, d’apporter leur applaudissement à l’agressé et de faire payer le prix de son action à l’agresseur. Les États-Unis manifestaient d’ailleurs une retenue à laquelle ils ne nous avaient pas habitués : ils excluaient d’entrée de jeu tout envoi de forces américaines en Ukraine, ils refusaient que la Pologne y livre des avions de combat MiG 29 et ne réagissaient pas aux gesticulations nucléaires de Poutine. L’administration Biden le répétait : la guerre opposait l’Ukraine et la Russie ; Américains et Européens n’étaient pas des belligérants, mais soutenaient la victime de l’agression comme le droit international leur en donne le droit.
Progressivement, cet équili…
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