RÉCIT – Les mutations des instituteurs obéissent en théorie à des règles bien précises. Mais en pratique, tout dépend de la capacité d’accueil des départements concernés.
«Je me considère comme otage de mon département d’affectation.» Il y plus de dix ans, Catherine présentait le concours de professeur des écoles. Reçue à l’académie de Versailles, qui regroupe quatre départements, elle est envoyée dans les Hauts-de-Seine. Pendant huit ans, la jeune femme enseigne dans des zones d’éducation prioritaire ou en «zone violence». En 2018, son conjoint se voit proposer un poste dans le Sud. «Depuis, je fais une demande de mutation par an et le département du 92 me la refuse», souffle la jeune femme, mariée et mère d’un enfant, des critères essentiels pour les enseignants du premier degré qui souhaitent partir sans tarder.
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En effet, les mutations interdépartementales obéissent à des règles bien précises. Les instituteurs sont libres de renouveler leur demande chaque année. Lors de la première phase, qui a lieu autour du mois de novembre, ils doivent élaborer une liste ordonnée des départements dans lesquels ils souhaitent être affectés. Ces vœux sont ensuite classés
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