CHRONIQUE – Le neuroscientifique Antonio Damasio poursuit ses réflexions sur la logique des sentiments et le rôle de l’intelligence. Il place le débat écologique à son juste niveau: l’homme est dans la nature.
Antonio Damasio a une idée fixe. Passé par Paris cette semaine, il nous en a reparlé. Ce méridional polyglotte connaît bien la France. Né au Portugal, il s’est cependant formé à la neurologie aux États-Unis, et il est depuis longtemps professeur à l’Université de Californie du Sud, où il dirige un laboratoire de quarante chercheurs. Il a décidé dès le début de sa carrière qu’il fallait se pencher sur le mystère du psychosomatique: l’âme charnelle, le corps qui pense. Excellente idée, qu’il a fort bien vulgarisée au fil de nombreux livres.
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L’avant-dernier s’intitulait joliment L’Ordre étrange des choses. Il a rencontré un succès inattendu. Il y tissait une méditation sur l’ensemble du vivant en soulignant cette étrange chose, en effet, que les médecins connaissent bien: l’homéostasie. Les êtres vivants obéissent à une seule stratégie: durer. Durer, cela veut dire échapper à l’inconfort ou la douleur, chercher la tranquillité. Il reprend à nouveau ce sujet dans le livre qu’il publie ces jours-ci.
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