PORTRAIT – Le pape François a entériné une proposition faite par la Congrégation pour la cause des saints après trente ans d’investigation sur sa vie. Un signe clair de la préférence politique du Vatican pour l’Europe fédérale.
La Congrégation pour la cause des saints a estimé que la vie de Robert Schuman méritait de lui accorder «les vertus héroïques du serf de Dieu». Qu’on ne soit pas surpris: cette élévation au rang de vénérable est l’aboutissement d’un très long processus. La demande de béatification de Robert Schuman a été lancée en 1990 par le diocèse de Metz où repose Schuman, né au Luxembourg en 1886 et mort à Scy-Chazelles (Moselle) en 1963. De très nombreux vénérables n’ont jamais atteint la deuxième étape, celle de la béatification, ni la troisième, celle de la canonisation, lesquelles exigent l’accomplissement d’un miracle. «C’est un homme qui n’est pas entré en politique pour faire carrière, on le lui a demandé en 1919, et il a suivi cet appel», explique le père Joseph Jost, qui a rédigé la synthèse des 15.000 pages d’investigations conduites par le diocèse de Metz et soumises au Vatican.
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Il est vrai que les canonisations d’hommes politiques sont rarissimes, d’autant plus chez les figures contemporaines.
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