ANALYSE – En dépit des réformes successives des gouvernements de droite comme de gauche, les règles d’affectations en lycées joueraient plus en faveur des milieux aisés que des couches populaires.
«L’assouplissement des règles d’affectation dans les établissements scolaires favorise les familles qui peuvent choisir et être choisies. Sauf exception, les couches populaires n’entrent pas dans cette catégorie», observe Claude Lelièvre, historien de l’éducation. Une assertion qui résume les enjeux scolaires, sociaux, politiques et idéologiques qui se jouent autour de la «carte scolaire», cette «sectorisation» des élèves de l’école primaire au lycée, instituée depuis les années 1960 en fonction du domicile.
Indubitablement, la réforme d’Affelnet à Paris va dans le sens d’une restriction de choix. Depuis 2007, date de la création de ce logiciel d’affectation des collégiens dans les lycées publics, les élèves pouvaient faire huit à dix vœux dans leurs vastes «districts» respectifs (Nord, Sud, Est, Ouest). Désormais, leur collège sera rattaché à cinq lycées, parmi lesquels au moins un «attractif», euphémisme utilisé pour désigner un établissement réputé. Car l’Éducation nationale recherche
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